Yasmina Ziyat
Sans Titre
nylon, akkad
100 x100cm
Sans Titre
tissu transparent, nylon, pierre naturelle, fil de lin
40 x120cm
Sans Titre
tissu transparent, nylon
80 x 80cm
| Activités artistique :
| 2009/2010 : Animation d’atelier de peinture au sein de l’Association Dar lkbira –Pour les enfants en situation précaire –Kénitra -Maroc-
| Prix et récompense :
| 2010 : 2éme prix de la sculpture-peinture au festival de l’Etrange à Essaouira -Maroc- 2005 : 1ér prix au concours national de la création du Logo – Pays d’Accueil Touristique de Chefchaouen -Maroc-
| Résidence :
| 2011 : Résidence de six mois à la Cité International des arts-Paris – France
| Expositions collectifs :
| 2020 : « Appel du Nord » à la galerie Délacroix - Tanger
2019 : « Main de Lumière » à Nobl’ys Gallery - Rabat
2018 : « Tendances» au centre d’art moderne de Tetouan
2016 : « La 38e édition du Moussem culturel international d'Assilah »
2014/2015 : « le Maroc contemporain » à l’lnstitut du Monde Arabe– Paris –France 2014 : Exposition «Carte blanche» à l’Espace expression CDG à Rabat-Maroc- 2013 : « Exposition de dessin » au centre des études Hispano-Marocain à Malaga- Espagne
2012 : Exposition « L’art et le savoir » Casablanca
2011 : Exposition à la galerie du Crous- Paris- France 2011 : Exposition à la galerie AEA à Tanger à l’occasion de la nuit des galeries –Maroc 2010 : Participation au festival de « L’Art de Donner» à Marrakech -Maroc-
2010 : Participation au « Carrefour des Jeune artistes » à la Galerie Mohamed El fassi à Rabat organisé par le ministère de la culture -Maroc- 2005 : Exposition collective de la peinture à l’ambassade du Mexique à Rabat -Maroc
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| Expositions personnel :
| 2015 : Exposition « paysage abstraits » à la galerie Ré - Marrakech-Maroc-
2013 : Exposition « transparence2 » à la galerie Mohamed El fassi – Rabat
2012 : Exposition individuelle à l’occasion de la nuit des galeries à la galerie Fan-Dok- Rabat
2010 : Exposition individuelle au Théâtre Mohamed V à Rabat à l’occasion de la Nuit des galeries.
2009 : Exposition individuelle a la galerie BALZAC de l’Institut Français à Kénitra -Maroc
| Démarche artistique
| Le voyage intérieur nous dit Chams de Tabriz nous permet de parcourir la terre entière et même au-delà.
De nos jours la matérialité excessive qui gère le monde nous empêche de nous réfugier de temps à autre dans une spiritualité qui pourrait être salvatrice. La dualité Matérialité/spiritualité non seulement m’interpelle mais me passionne en tant qu’artiste, car elle est m’inspire un état de réflexion dans lequel m’inondent les contrastes les plus ordinaires et les plus improbables aussi : Clair/Obscur ; Ombre et lumière ; transparence/opacité ; construction/destruction ; ordre/désordre ; aplat/relief ; grand / petit ; solidité/fragilité.. Chams de Tabriz ajoute aussi que dans la vie, ce sont les contraires qui nous font progresser et non pas les similitudes et les régularités.
C’est ainsi que mon travail tourne autour de ces thèmes que j’essaye de traduire en des installations murales monochromes bleues ou noires sur fond blanc.
La sobriété dans le choix de mes couleurs prédispose à la méditation et à l’introspection.
Sur mes toiles, se côtoient, se superposent, s’affrontent ou se marient, mes matières de prédilection que sont le nylon, le tulle, les pierres naturelles, les fils de soie, de laine, de fer ou de cuivre.
Ces matières organiques me ramènent toujours au côté spirituel de l’être humain, qui me hante et me guide.
Je ne travaille essentiellement que de nuit, lorsque les bruits cessent et que le monde semble s’arrêter, lorsque les sollicitations extérieures sont suspendues, instants précieux durant lesquels la concentration se fait possible.
Je couds alors, je brûle, je déchire et colle à l’aide de mes fils, trésor longuement amassé.
Le fil toujours présent dans mon travail, le fil qui relie, qui répare, qui se tend et se détend qui se noue et se dénoue, m’accompagnant dans la quête de mon voyage intérieur, tel un fil d’Ariane.
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| LE FlGARO
| Les enfants de la movida marocaine s'emparent de l'IMA Yasmine Ziyat, une petite-fille de Louise Bourgeois Yasmine Ziyat, enfant du désert. Née en 1983 à Laâyoune aux portes du Sahara, Yasmine Ziyat travaille à Kénitra. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Tétouan, elle est venue en résidence à la Cité Internationale des arts de Paris en 2011. Elle collecte des matériaux usés, boutons de caftan, chutes de tissus, morceaux de fils électrique, pierres d’alun... Et explore les potentialités de la matière sur fond de collants féminins. OEuvre : Devant ses petits assemblages monochromes en 3D qu’elle encadre comme des tableaux, on ne peut s’empêcher de penser à Louise Bourgeois, dont elle a le sadisme presque inconscient. Comme elle, elle insiste sur l’absence du père. Comme elle, elle affirme son identité rebelle, à sa façon à elle, en portant un voile ! Certes coloré, gracieux, mais strict. Dans le silence de la nuit, cette jeune femme au visage très doux déchire, triture, brûle les étoffes traditionnelles et précieuses qu’elle chine le jour. Son travail de Pénélope musulmane produit des oeuvres arachnéennes où une violence à peine voilée s’exprime, l’air de rien. Singularité : « Faire crier le tissu ». Le lien : http://madame.lefigaro.fr/culture/lexplosion-creative-de-la-movida-marocaine-a-paris- 181114-82663
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| «Les transparences» féminines de Yasmina Ziyat La Galerie Mohamed El Fassi présente, jusqu’au 30 juillet, les créations récentes de Yasmina Ziyat sous l’intitulé de «Transparence 2». Avec cette nouvelle collection, Yasmina Ziyat a choisi de faire voyager le public dans les univers de la couleur noire, plus particulièrement, et tout ce qu’elle renferme comme symbolique psychologique et sociale. «Suite à ma première exposition, que j’avais faite à Marrakech sur la thématique de la transparence, j’ai pensé continuer dans cette même démarche tout en évoluant du point de vue des couleurs et des matériaux. Au début, j’ai travaillé avec toutes sortes de tissus. Mais après, j’ai opté pour le tissu transparent, celui des collants qui a une relation avec la femme. Ce tissu représente à la fois la douceur, la fluidité et les déchirures. Ce qui renferme beaucoup de connotations ayant un rapport avec la femme», précise Yasmina Ziyat. Dans ses oeuvres abstraites principalement, en noir, avec un peu de gris, du blanc et du bleu, on perçoit des paysages à travers des voiles recouvrant en partie les pièces du tableau.
Le galeriste et historien d’art Lucien Viola qualifie sa démarche d’une pratique fondée sur «la déconstruction», puisqu’elle utilise une multitude de matériaux usés, fragmentés et raccordés par des bouts de tissus eux-mêmes déchirés et troués. Ses travaux font naître des assemblages mosaïqués et hétéroclites proches des fantastiques paysages sous-marins décrits par Jules Verne dans «Vingt mille lieues sous les mers». Ses intérieurs illustrent une tendance minimaliste qui, selon Lucien Viola, consiste à superposer tissus et autres matériaux fragmentaires, contribuant à transformer le champ de vision.
«Les oeuvres de Yasmina se rattachent plus encore au matiérisme qui appartient à l’art informel européen initié par Antoni Tapies et Alberto Burri, privilégiant la matière, notamment les fils de fer usés, le papier, les tissus déchirés, des morceaux de fils électriques et autres pierres d’alun. L’artiste s’applique, ainsi, à explorer les potentialités infinies de chacune de ces matières».
Ses travaux se basent parfois sur une idée préconçue ou encore viennent spontanément selon son humeur et sa prédisposition à créer son propre monde plastique qui va en progressant d’une exposition à une autre. En effet, Yasmina pense déjà à s’attaquer à de grandes installations dans le futur. Mais toujours sur le même chemin de sa quête plastique.
Celle qui la mène à explorer d’autres couleurs et d’autres matériaux.
Le lien : https://lematin.ma/journal/2013/Exposition_Les-transparences-feminines--de-Yasmina- Ziyat/185753.html
Texte écrit par Lucien Viola Galeriste et historien d’arts.
Des "paysages" entrevus à travers des voiles qui recouvrent une partie des pièces. Tous les travaux de Yasmina sont des oeuvres abstraites utilisant très peu de couleurs. Sa démarche est fondée sur la pratique de la "déconstruction" puisqu’elle utilise, pour créer ses paysages, une multitude de matériaux usés, fragmentés et raccordés par des bouts de tissus eux-mêmes déchirés et troués.
Cette exposition présente le travail récent de Yasmina Ziyat en nous faisant découvrir des "paysages" entrevus à travers des voiles qui recouvrent une partie des pièces. Tous les travaux de Yasmina sont des oeuvres abstraites utilisant très peu de couleurs, principalement du gris, du noir, du blanc et du bleu.
Sa démarche est fondée sur la pratique de la "déconstruction" puisqu’elle utilise, pour créer ses paysages, une multitude de matériaux usés, fragmentés et raccordés par des bouts de tissus euxmêmes déchirés et troués. Ses oeuvres font naître des assemblages mosaïqués et hétéroclites prochesdes fantastiques paysages sous-marins décrits par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers :
les matériaux utilisés flottent nonchalamment dans l’espace, s’agglutinent à des pierres d’alun, sont cousus de fils de nylon ou tissés dans des armatures grillagées qui font penser à des toiles d’araignées.
Les oeuvres abstraites de cette exposition proposent des "intérieurs" minimalistes qui se rattachent au principe essentiel de l’architecte Mies Van der Rohe formulé dans Less is more : "le minimalisme définit une forme d’art qui se caractérise par un travail dans les trois dimensions et qui ne se réduit ni à la peinture ni à la sculpture".
Les oeuvres de Yasmina illustrent cette tendance minimaliste : comme
le ferait un peintre utilisant plusieurs couches de peinture sur sa toile, elle superpose tissus et autres matériaux fragmentaires, ce qui contribue à transformer le champ de vision. De même, le cadre, chez elle, n’est pas seulement un support fonctionnel puisqu’ il sert d’attache aux multiples petites sculptures de pierre ou de fil de fer qu’elle met en scène.
Ceci dit, les oeuvres de Yasmina se rattachent plus encore au Matiérisme qui appartient à l’art informel européen initié par Antoni tapies et Alberto Burri, et qui privilégie principalement la matière. Burri, l’un des artistes italiens les plus importants de la deuxième moitié du vingtième siècle, utilise peu de couleurs dans ses travaux et, par exemple, recompose des sacs en toile de jute préalablement raclés, déchirés et plongés dans de la colle pour, ensuite, les recouvrir de linges usés et troués. C’est dans le même esprit que Yasmina travaille ses différents matériaux : fils de fer usés, papiers, tissus déchirés, morceaux de fils électriques, pierres d’alun ...
Comme Burri ou Tapies, Yasmina est une vraie "météorologue" qui, dans ses paysages faits de Transparences, s’applique systématiquement à explorer les potentialités infinies de la matière.